Fabien Ducrot

Mondes vécus

Nés des tentatives de déchiffrement du visible, les réseaux de neurones artificiels entretiennent un rapport étroit avec la ­photographie. Tout d’abord parce que l’image photographique leur sert de matière première dans cette quête de compréhension automatisée du réel. En ce sens, elle peut être qualifiée de ­méta-photographique : le référent n’est plus le réel, mais l’image elle-même. Ensuite, parce que de tels réseaux permettent aussi de produire des images que l’on peut qualifier de ­quasi-photographiques. À la fois synthèse et invention, ces images possèdent une texture photographique tout en ayant une structure très particulière, des nébuleuses de formes, provenant des milliers de photographies ayant servi de modèles. Mais ces images ne sont que le résultat final d’un processus complexe prenant racine dans ce qui est appelé l’espace latent qui serait l’analogue d’un espace imaginaire peuplé de toutes les images générées par de tels réseaux.
 
 
À travers cette analogie des espaces mathématiques de l’intelligence artificielle et des espaces représentés par l’image, La Méthode des Lieux se propose de prospecter une cartographie d’architectures et d’espaces utopiques en évoluant dans des lieux sans précédent car en dehors de l’entendement humain.

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